La Sophrologie
Ayant expérimenté la sophrologie durant plusieurs mois, je souhaite aujourd’hui vous en parler car cette technique m’a beaucoup aidée !
La sophrologie est une technique psycho-corporelle, créé en 1960 par le Professeur Caycedo, neuropsychiatre, afin d’induire une état de conscience propice à une meilleure détente, afin de développer notre potentiel et améliorer notre vie.
Cette discipline nous amène vers une plus grande écoute de nos ressentis, afin d’améliorer l’harmonie entre nos émotions, nos ressources et nos besoins. Elle permet de nous apporter un plus grand équilibre et une meilleure confiance en soi, afin de déployer nos capacités pour transcender nos épreuves de vie.
L’étymologie du terme Sophrologie provient du grec ancien et signifie SOS (harmonie), PHREN (conscience) et LOGOS (étude). La sophrologie est un art de bien vivre sa vie en offrant au corps et à l’esprit une harmonie paisible.
Grace à des exercices basés sur l’ancrage du corps, la sophrologie nous apprend à nous détendre en prenant conscience de notre schéma corporel, afin de faire emmerger nos resentis. Elle nous invite à prendre de la hauteur et à observer nos émotions, nos a prioris, et nous aide à se concentrer sur notre corps et ses perceptions.
Le professionnel nous invite à nous détendre et à nous recentrer grâce à trois outils essentiels :
La respiration contrôlée, nous aide à mieux gérer nos émotions et favorise une meilleure oxygénation du corps.
La détente musculaire, qui permet de prendre conscience de nos tensions afin de les diminuer grâce à des exercices de contractions puis de relâchements musculaires.
La suggestion mentale, qui est inspirée par la méthode Coué et par l’hypnose. Elle nous invite à visualiser positivement des souvenirs ou des images futures afin de créer des ressentis agréables.
J’en profite pour faire une petite aparté sur Emile Coué, qui est un grand Monsieur du 19ème siècle qui a mis en lumière l’impact sur notre corps de la répétition de phrases positives. Sa célèbre phrase : “Tous les jours et en tous points de vue, je vais de mieux en mieux” répétée durant minimum 21 jours permet au corps d’imprimer et d’incarner cet élan de positivité !
En ce qui me concerne, je me répète cette phrase sous ma douche tous les jours !!
Vous pouvez aussi personnaliser votre phrase en fonction de ce que vous souhaitez, par exemple :
» Ma santé s’améliore de jours en jours » ou » C’est facile et je peux… » (vous ajoutez ce que vous souhaitez).
Dès le début des traitements, j’ai bénéficié de plusieurs séances de sophrologie au sein de l’hôpital, et grâce à une amie sophrologue ultra compétente qui a pris grand soin de moi ! Voici son adresse si vous habitez dans le Gard :
J’ai reçu de la chimiothérapie néo-adjuvante, ce qui veut dire qu’elle est proposée quand la tumeur est trop grosse pour pouvoir opérer immédiatement. L’avantage c’est que j’ai eu 8 mois de chimiothérapie pour me préparer psychologiquement à mon opération, et ça, c’était hyper positif ! Je crois qu’il aurait été plus difficile d’encaisser l’annonce du cancer et en même temps l’ablation de mon sein dans les jours qui suivent.
Les séances de sophrologie m’ont donc permises de me projeter grâce à la visualisation positive de mon nouveau corps et l’acceptation de celui-ci. Grâce aux nombreuses séances, j’ai pu me préparer en prenant tout le temps nécessaire pour accepter qu’une partie de moi allait disparaître. Et ce n’était pas chose facile ! La sophrologie m’a réellement aidée à laisser la place à cette étape cruciale de ma vie, mais aussi à mieux vivre les mois de traitements, afin de me donner des outils pour mieux gérer le quotidien.
Le 7 janvier 2016 à 6h du matin, lorque je me suis présentée à l’accueil de l’hôpital Foch pour me faire opérer, je me souviens m’être dis à ce moment là : “Je suis prête”.
On m’a fait attendre dans une chambre durant deux heures, le temps de prendre toutes les constantes et me mettre en tenue (la tenue de princesse vous imaginez bien !!).
Lorsque l’infirmière est entrée pour prendre ma tension, elle a été surprise de voir un petit 10 s’afficher sur le tensiomètre.
En effet j’étais confiante, sereine et je crois que mon deuil avait déjà commencé.
J’avais pris le temps de demander pardon à cette petite partie de moi qui allait m’être retirée pour me sauver la vie. Un pardon nécessaire afin de me reconstruire et m’aider à accueillir mon nouveau corps. Cette préparation m’a permis de ressentir de la compassion pour mon corps qui subissait autant d’actes intrusifs, violents et irréversibles depuis plusieurs mois.
Grâce à la sophrologie et à toutes les approches holistiques de bien être et de soins, je pense m’être réconciliée avec mon corps, qui aujourd’hui ne m’apparaît plus comme un lieu de bombardements et de maladie. Le regard bienveillant que je porte sur lui est plein de gratitude, car je crois qu’il a été immensément résistant, patient et surtout vivant !
